Les maladies mentales

Définition

Les maladies mentales connaissent plusieurs définitions.

Elles regroupent « les altérations plus ou moins graves de la santé psychique, entraînant des troubles du comportement ». (Petit Robert)

On les considère comme des affections qui « perturbent la pensée, les sentiments ou les conduites d’une personne de façon suffisamment importante pour causer une souffrance psychique plus ou moins importante et rendre – selon le trouble en question et son degré de gravité – sa créativité, son intégration sociale et professionnelle problématique ». (Wikipédia)

Leur étude et leur traitement relèvent de la psychiatrie, spécialité médicale qui se veut la « médecine de l’âme » (du grec psukhê, âme ; et iatros, médecin).

Les pathologies mentales ou psychiatriques sont nombreuses et font référence à des classifications diagnostiques internationales. Parmi les plus connues : le trouble bipolaire, la schizophrénie, l’autisme, les troubles obsessionnels compulsifs, les troubles des conduites alimentaires, les phobies, l’anxiété généralisée…

 

Etat des lieux

Une cause de santé publique majeure
• 1 Français sur 5 est atteint d’une maladie psychiatrique (contre 1% pour le cancer) (1)
• 2ème rang des causes mondiales de handicap (2)
• 240 Milliards € : montant des coûts direct et indirect de ces pathologies en Europe, largement supérieur à ceux du cancer ou du diabète (3)montant des coûts direct et indirect de ces pathologies en Europe, largement supérieur à ceux du cancer ou du diabète (3)

Un accès aux soins insuffisant
• Retard au diagnostic (jusqu’à 10 ans après les premiers symptômes)
• Absence de diagnostic des pathologies associées
• Recours fréquents aux hospitalisations sous contrainte, trop souvent en urgence

Un déficit d’investissement dans la recherche
Seulement 2 % du budget de la recherche biomédicale publique et privée (contre 20 % pour le cancer) (4)

(1) Eur Neuropsychopharmacol 2005
(2) OMS, 2002 : World Health Report
(3) Wittchen et Jacobi, 2005
(4) Etude FondaMental, IRDES,URC Eco Ile de France, 2009

Des maladies graves au pronostic vital
Les maladies mentales sont des pathologies chroniques et gravement invalidantes.
Elles perturbent profondément la vie des personnes atteintes et occasionnent une souffrance parfois irréversible : outre les grandes difficultés d’intégration sociale, on recense un nombre important de suicides qui émaille leur évolution. Selon une étude de la Commission européenne (*), 12 000 suicides sont répertoriés chaque année en France et 58 000 en Europe. Au niveau européen, le nombre de suicides est supérieur au nombre de décès consécutifs aux accidents de la route.

(*) Plan National du cerveau et des maladies du système nerveux 2007 – Commission Européenne et Direction générale Santé & Protection des Consommateurs 2005

Des maladies coûteuses et méconnues
Les tabous, la méconnaissance qui les entoure comme les retards de diagnostic engendrent des prises en charge inadaptées et coûteuses.
En France, les maladies psychiatriques constituent le 2ème motif d’arrêt de travail et la 1ère cause d’invalidité (Caisse Nationale d’Assurance Maladie, 2004). Elles représentent un dixième des dépenses de santé et occupent le 1er poste de dépense hospitalière (Institut de Recherche d’Etude et de Documentation en Economie de la Santé 2003). Pour autant, peu de progrès ont été réalisés dans la compréhension et le diagnostic de ces maladies en comparaison des avancées faites sur d’autres maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires, le cancer ou le SIDA.

Des malades exclus et stigmatisés
Les maladies psychiatriques sont surchargées de mythes et de représentations négatives qui rejaillissent sur les personnes qui en sont atteintes et leurs proches. La peur comme l’incompréhension les accompagnent souvent et frappent de honte les personnes concernées. On les associe à tort à une faiblesse de caractère qui incrimine indirectement les malades, les rendant « responsables » de leur état et « incapables » d’y remédier. Pourtant, ces pathologies ne sont pas une fatalité : des outils thérapeutiques existent et la recherche est une promesse d’améliorer le diagnostic et les soins. Il est temps que les préjugés laissent enfin place à une approche médicale et thérapeutique.

Informations issus du site    http://www.fondation-fondamental.org

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